Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

.

Ouverture prochaine du site

« True Salaf »

Vous êtes de plus en plus nombreuses a vous connecter  Barak Allahu fikoum !
C’est la raison pour laquelle nous réalisons actuellement le futur site
« www.true-salaf.com »

Inscrivez-vous (à notre newsletter)

Pour être informé !

Qu'Allah nous facilite le chemin vers la vérité et nous aide à la mettre en pratique.

Nombre de visiteurs :

.


« Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allâh et Son messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. »Coran 33 / 36
 
 

        Nouveau !
Horaire de Prière

 

 

web108.gif Chaque mois :  WWW.CONCOURS-ISLAMIQUE.COM
A gagner : Des livres, Jilbab, gants, Boussole, CD et autres...
.m.
Ajouter true salaf a vos liens
True-Salaf.png
Certains Pieux Prédécesseurs (Salaf Salih) disait :
« Le plus dur des combats que j’ai mené contre mon ego est lorsque j’ai voulu l’obliger à être sincère. »

u

  eclosion.gif True Salaf l'Islam Pur et Authentique eclosion.gif

Chère sœur musulmane ! Le voile n’a d’autre fonction que de te préserver et de te protéger des regards empoisonnés venant des cœurs malades et des chiens humains. Il t’est un rempart aux appétits féroces. Tu dois t’y attacher, et ne pas te tourner vers ces revendications pour le moins tendancieuses dont les aspirations sont de combattre le voile en cherchant à le dénigrer. Leurs partisans ne te veulent aucun bien comme le Seigneur le révèle :

"Ceux qui suivent leurs passions voudraient profondément que vous succombiez". (4: 27) 
 

 

 

19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 21:24

   Aujourd’hui plus qu’hier, par ignorance ou par orgueil, face à la vérité, certains s’attaquent à l’Islam et le critiquent. Alors que cette religion représente par excellence le respect des droits de l’homme de tous horizons et classes confondus. On l’accuse d’opprimer certaines catégories de personnes, de leur porter atteinte et de les dénigrer. La femme tout particulièrement est, prétendent-ils, considérée comme inférieure et dont les droits sont bafoués, voire inexistants, et dont le rôle dans la société est quasi inexistant. Entre haines, mensonges, ignorances ou amalgames, quel est réellement le statut de la femme dans l’Islam et en Occident ? Où est elle vraiment respectée et intégrée dans la société et où y tient-elle vraiment un rôle ?

 

La condition de la femme en Occident.

 

         En Occident, ou plus largement dans les pays non musulmans, la femme, disent-ils, est une citoyenne à part entière, égale à l’homme sur tous les points de vue. Or, cette prétendue égalité, n’a pas toujours été un acquis ; elle a dû la réclamer haut et fort au prix de sa vie parfois.

         A l'époque où les hordes isolées se trouvaient en pleine lutte pour l'existence ; le clan devait veiller à se débarrasser de tout rejeton qui nécessitait de grands soins. Les filles nouveau-nées, en première ligne, avaient ce caractère d'impedimenta. On cherchait donc à s'en débarrasser autant que possible dès leur naissance. On n'en laissait vivre qu'un petit nombre, celles dont on avait absolument besoin pour la reproduction de l'espèce. En Grèce, elle était un objet se vendant et s’achetant dans les marchés et ne disposant d’aucun droit. Dans l’empire romain, l’homme avait tous les droits sur sa famille. Même celui de vie et de mort sur sa femme et ses enfants, sans devoir rendre de comptes à l’Etat. En Inde, lorsque le mari mourait, son épouse s’immolait sur son bûcher de plein gré. Aujourd’hui, elle se contente de se raser les cheveux.

         De nos jours, une situation persiste, se maintenant et s’aggravant toujours davantage : la prostitution. Elle était non seulement permise aux filles non mariées, mais à Babylone, chez les Phéniciens, les Lydiens et chez bien d’autres peuples encore, elle était demandée, voire ordonnée par la religion. A Babel, la puissante capitale de l'empire babylonien, il était prescrit que toute jeune fille devait se rendre au moins une fois en pèlerinage au temple de la déesse Mylitta pour s'y prostituer, en son honneur, au libre choix des hommes qui accouraient en foule. On rapporte de Chéops, roi d'Egypte, qu'il tira du produit de la prostitution de sa fille l'argent nécessaire à la construction d'une pyramide.

         Chez les personnes de confession judaïque, la femme est maudite, car c’est elle qui aurait influencé Adam (que la paix soit sur lui) à pécher. Chez les premiers chrétiens, elle était considérée comme la porte de Satan. En France, en 585 lors du Concile de Mâcon, on se demandait si elle était un être humain et possédait une âme. Et si elle en avait une, était-ce celle d’un animal ou d’un humain ? Ils en conclurent enfin, qu’elle avait une âme d’être humain, mais avait été créée uniquement pour servir l’homme.

         L'Occident se persuade même que la sorcellerie est intimement liée à la nature féminine, et que toute femme est une sorcière en puissance (« Pour un sorcier, dix mille sorcières... »). Les bûchers brûlent surtout à partir du XVe siècle et ne s'éteindront qu'au XVIIe siècle. En France en 1804 dans le Code napoléonien, la veuve n'a aucun droit dans la succession de son conjoint et, si elle désire se remarier, elle est soumise à la décision du conseil de famille. Dans les lois anglaises, elle n’était pas considérée comme citoyenne au siècle dernier, et jusqu’en 1805, l’homme avait le droit de vendre sa femme. En Chine l’année du cheval et de la femme sont mauvais signe. Dans bien d’autres communautés, la femme connaissait ou connaît encore le même sort, voire pire.

         Depuis des siècles, elle subit un avilissement certain et ne bénéficie d’aucune reconnaissance, malgré son rôle capital dans la société. Elle est humiliée, méprisée, négligée, réduite à un objet de désirs et de procréation. Mais, diront-ils, la femme n’est désormais plus considérée comme telle, elle est désormais respectée, fait partie intégrante de la société, dispose de droits équivalent à l’homme. Elle est considérée comme libre et peut travailler dans ce que bon lui semble. Certes, il est vrai que la vision qu’ils se faisaient de la femme a changé… Mais dans quel sens ce changement s’est-il fait ?

 

L’émancipation de la femme

 

         Elle s’est vraiment confirmée vers la deuxième moitié du XXe siècle, quand la femme a commencé à réclamer ses droits, les mêmes que ceux des hommes à tous les niveaux. Droits qu’elle obtient petit à petit au fil des années. Parallèlement, (sous influence ou pas), naît l’idée de s’épanouir, vivre, revendiquer sa liberté, son indépendance et se détacher des mentalités des anciens naquis.

          La femme obtint donc sa « liberté. » Aujourd’hui elle fait ce qu’elle veut au nom de la liberté et de l’égalité, dispose des mêmes droits que les hommes, elle est citoyenne, elle existe et le fait savoir. Cependant, cette liberté est-elle vraiment une liberté comme on l’entend ou est-ce plutôt du libertinage ? Comme on pourrait également se demander si l’émancipation de la femme n’est-elle pas en réalité une belle expression qui dissimule, pour celui qui réfléchit, l’exploitation de la femme ?

         Ces beaux discours n’ont en effet pas leur place ici. Ce sont en réalité que des cache-misère. Certes il y a eu un changement dans la vision de la femme, mais ce changement ne s’est pas fait véritablement à son avantage. De nos jours, il suffit d’ouvrir les yeux pour voir que la femme n’est toujours pas respectée comme il se doit, même s’ils veulent le faire croire. Il est vrai qu’elle a acquis une liberté ; mais c’est une liberté totale, exemptée de principes, de valeurs, de pudeur ou d’honneur. Elle est passée d’un extrême à un autre, d’une absence de liberté à une liberté sans limite aux fruits amers.

         Ils voudraient faire croire (et malheureusement, beaucoup y ont cru) qu’elle serait complètement l’égale de l’homme dans tous les points, et aurait les mêmes droits que lui, alors que curieusement, certaines inégalités entre les deux sexes persistent. Pour eux, s’épanouir signifierait l’absence de tabous. Une femme sera femme que si elle n’a pas de règles de conduite. On la pousse à s’habiller de façon très indécente dans la rue en prétendant que c’est cela être une femme épanouie et bien dans sa peau ! Ils répandent la mixité partout, ce qui a pour résultat l’expansion de la perversité, des problèmes conjugaux et de graves atteintes au respect de la personne. Mais aussi la multiplication des rapports avant le mariage, qui conduit à une grossesse pénible, car non voulue et à l’accroissement préoccupant d’enfants illégitimes. La plupart des avortements sont la conséquence de tout cela. En 2002 (en France métropolitaine) 205 627 avortements ont été recensés. On constate même la multiplication d’actes immoraux tels que le viol, dont le nombre déclaré en 2001 a atteint le chiffre de 9 574 et on suppose que ceux qui ont été perpétrés, sans être ébruités, seraient de 4 à 6 fois supérieures.

         Désormais, elle est considérée comme un objet de jouissance et un passe-temps. Ballottée d’un homme à un autre, on s’en débarrasse une fois rassasié sans se soucier de son devenir et de son honneur. Pour bien réussir sans obstacles dans sa vie professionnelle, il faut qu’elle soit « ouverte à toutes propositions. » Le grand savant Ibn Qayyim a dit à propos de la mixité : « Il n’y a aucun doute que la mixité est l’origine de tous maux et de toutes calamités, c’est aussi l’une des plus grandes causes du châtiment d’Allah (sur une communauté). Tout comme elle fait partie des causes de la perversion, qu’elle soit générale ou spécifique. La mixité entre hommes et femmes est la cause de la multiplication de la perversité, de la fornication, de la mort et des épidémies ». En 2003, 30 000 personnes vivaient avec le sida en France, où l'on estime à 100 000 le nombre de séropositifs. 7000 personnes ont découvert leur séropositivité en 2004, contre 6.000 en 2003, selon les chiffres communiqués par l'Institut de Veille sanitaire.

         La femme est aussi un très bon argument de vente. En effet, pour convaincre la clientèle d’acheter, il suffit de mettre une femme séduisante à côté du produit. À l’instar des demoiselles du juste prix, on la dénude chaque fois que l’occasion se présente pour la campagne d’un yaourt ou encore pour la promotion d’une voiture ! Il n’y a pas une émission de télévision qui n’ait ses collections de nunuches dévêtues, prêtes à rire à toutes sortes de blagues malencontreuses à leur sujet provenant de la gent masculine, curieusement très satisfaits ! Elle possède souvent des postes en contact avec la clientèle, comme secrétaire, vendeuse ou encore caissière, tout en l’incitant à porter des vêtements toujours plus impudiques dans le but de mieux attirer. Si elle ne le fait pas, on cherchera des femmes beaucoup plus « dociles ». Avant qu’elle soit reconnue comme ayant du talent dans quelque domaine que ce soit, il faut d’abord qu’elle soit belle, qu’elle le montre, et qu’elle joue de tout son charme.

         En réalité, elle n’a acquis aucune liberté dans le vrai sens du terme, mais a plutôt perdu sa dignité, son humanité et sa nature première. Jadis, elle était certainement humiliée, mais faisait quand bien même partie d’une famille. Elle se mariait humblement et possédait un foyer. L’humiliation et le vice n’étaient pas apparents. Aujourd’hui, elle reste toujours humiliée, mais d’une autre manière : elle est réduite à un objet de fantasmes et de convoitises avec lesquelles on passe un peu de bon temps puis on l’oublie. La cellule familiale est quasi inexistante fragilisant ainsi, toute la société, car son rôle est primordial. Depuis cette pseudo-liberté, les vices n’ont fait qu’accroître. La femme n’a point connu d’émancipation positive, mais connaît plutôt une exploitation par des hommes sans aucun scrupule profitant d’elle pour arriver à leurs fins. De même, elle n’a toujours pas obtenu sa liberté dans le sens moral et humain du terme. Et cette soi-disant liberté ne profite qu’aux hommes, qui sont libres d’abuser impunément d’elle, sous les yeux indifférents et complices de tous. En acceptant cette situation, la femme a perdu sa féminité, sa beauté, sa douceur et sa distinction. Elle demande le respect, alors qu’elle tend la main aux irrespectueux. Comment, dès lors, peut-elle l’obtenir ?

         De l’autre côté, il y a l’Islam, religion de juste milieu, ne basculant dans aucun extrême

[Ainsi, Nous avons fait de vous une juste communauté afin que vous soyez témoins pour les gens et que le messager soit témoin pour vous ] (s.2 v.143).

 

La condition de la femme dans l’Islam.

 

         Délivrance, amélioration du quotidien et de la situation de l’ensemble des membres d’une communauté, interdisant l’injustice et l’oppression, ordonnant l’équité et le respect de son prochain, l’Islam donna à la femme une place sans équivalent dans aucune autre communauté. Il a reconnu à la femme des capacités et des droits inconditionnels, dans toute gestion d'ordre civil, économique ou personnelle. La femme jouit ainsi de la capacité et du droit d'hériter, de donner, de léguer, de contracter une dette, d'acquérir, de passer un contrat, d'attaquer en justice et d'administrer ses biens. Elle a aussi le droit de choisir librement son mari, de se remarier, après avoir divorcée ou être devenue veuve. Ce dernier droit n'a été reconnu à la femme occidentale que bien tardivement…

        Parmi ses droits sur l’homme, on peut citer par exemple : le versement de sa dot lors de son mariage, subvenir à tous ses besoins, quand bien même elle serait la plus riche des personnes, et cohabiter convenablement avec elle… comme il est mentionné dans le verset suivant : 

[Et cohabitez avec elles convenablement ] (s.4, v.19). Et le Messager de Dieu a dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui est le meilleur avec les femmes. » Rapporté par Hâkim et authentifié par Albâny.

         Elle n’est pas obligée de travailler, c’est l’homme qui subvient obligatoirement à ses besoins. Si l’homme venait à refuser d’assouvir ses besoins, alors cela est considéré comme un grave péché. Par ailleurs, si celle-ci venait à travailler, son argent lui appartiendrait et l’homme n’aurait aucun droit dessus. Quant à la double part reconnue à l'homme, dans l'héritage, elle s'explique par les obligations exceptionnelles auxquelles l'homme est astreint, alors que l'exemption de la femme est totale, ses dépenses envers son mari ou ses enfants sont purement volontaires et ceci, quel que soit son degré d'opulence.

         De même, chez les Arabes avant l’Islam, elle n’était pas mieux considérée qu’ailleurs. Donner naissance à une fille était à l’époque, considérée comme une calamité, donc pour s’en débarrasser certains enterraient leurs filles vivantes comme il a été critiqué dans le Coran : 

[Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux [la naissance d’] une fille son visage s’assombrit et une rage profonde [l’envahit]. Il se cache des gens, à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l’enfouira-t-il dans la terre ? Combien est mauvais leur jugement ] (s.16, v.58-59). Elle n’avait quasiment aucun droit. L’homme pouvait avoir autant de femmes qu’il le souhaitait sans forcément devoir subvenir aux besoins de chacune. Prostitutions, vagabondages et harcèlements étaient monnaie courante en Arabie.

         L’Islam, quant à lui, avait réglementé certaines coutumes païennes, telle la polygamie, qu'il légiféra. Mais, il établit pour le polygame des conditions tellement rigoureuses, que le champ de cette pratique se trouva relativement rétréci. En effet, la polygamie doit s'adapter à certaines exigences telles que l’équité entre les épouses, comme il est mentionné dans le Coran :

[Si vous craignez d'être injustes n'épousez qu'une seule femme ] (S 4, v 3), mais aussi, pouvoir subvenir aux besoins de toutes, etc. En Occident, un homme qui a plusieurs maîtresses ne devrait-il pas être considéré comme un polygame ? Pourquoi reproche-t-on aux musulmans leur polygamie alors que celle-ci est contractée par les liens sacrés du mariage alors qu’on applaudit l’homme qui change de femmes toutes les semaines ?

         Le sociologue français Gustave le Bon (1831-1941) l’a d’ailleurs reconnu par ses paroles :La civilisation des Arabes. p. 422) Quant à la polygamie du Prophète qui a toujours été décriée en Occident, elle s’explique surtout par des mobiles d'ordre politique, qui ont incité l'Envoyé de Dieu à ne jamais refuser des offres tribales. Autrement, comment justifier le lien monogame du Prophète avec sa première femme Khadîdja, qui avait alors atteint l'âge de la maturité (40 ans) alors que le Prophète était encore dans la fleur de l’âge (25 ans). Il vécut 25 ans avec elle, sans jamais penser à prendre une autre femme, elle mourut à l’age de 65 ans. « Je ne vois pas en quoi la polygamie légale des Orientaux soit inférieure à la polygamie hypocrite des Européens. Alors que je vois très bien au contraire en quoi elle lui est supérieure ».

 

         Dans la plupart des pays occidentaux, un problème persiste : le divorce ? Son taux a atteint les 60 %. Quelle est la signification de ce chiffre ? Cela sous-entend assurément que la structure sociale en Occident n’est pas équilibrée et tend à démanteler les liens entre les époux qui résulte à la destruction du mariage. Ce résultat était facile à prévoir : en Occident, les fréquentations mixtes sont libres à l’excès, la consommation d’alcool est répandue et le manque de pudeur de certaines femmes contribue à l’adultère, mais les hommes sont aussi responsables. Cela est une chose aisée pour ceux qui ne craignent pas Dieu. Dans tous ces pays, la formule est la suivante : hommes, femmes, alcool, nudité, fréquentations libres, ayant pour résultat la destruction du mariage, des enfants illégitimes et malheureux.

         C’est pour toutes ces raisons que l’islam interdit les fréquentations libres, prône l’interdiction de l’alcool, et la préservation de la pudeur, ayant pour résultat la protection du mariage, des enfants légitimes et heureux. Le sociologue français Gustave le Bon l’a également reconnu par ses paroles : « La situation légale de la femme mariée, telle qu'elle est réglée par le Coran et ses commentateurs est bien plus avantageuse que celle de la femme européenne ». (G. Le Bon p. 436).

         Avec l’Islam, la femme retrouva sa dignité, son honneur et son humanité. Elle existe vraiment, tient un rôle concret et est indispensable au maintien de la société. La femme dans Islam est : lumière, pudeur, bon comportement, chasteté, pureté, beauté… Chez elle avec son mari et ses enfants, elle est servie, honorée, chérie, respectée, préservée, et aimée. Elle a été créée à partir de la côte de l’homme, les rendant ainsi inséparable, se complétant, et dépendant l’un de l’autre

[Elles sont pour vous un vêtement et vous êtes pour elles un vêtement ] (s.2, v.187). Et le fait qu’ils soient de la même origine comme l’a dit le prophète (paix et salut d’Allah sur lui) : « Les femmes sont les consœurs de l’homme », (Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny) augmente ainsi le sentiment d’unité et les rapproche par un lien d’interdépendance inaltérable..

         Il doit donc prendre soin d’elle comme de sa propre personne, car elle est une partie de lui-même : 

[Parmi Ses signes Il a crée de vous, pour vous des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles, et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. ](s.30, v.21), et comme le mentionne un hadith : « Veuillez du bien aux femmes. » Rapporté par Boukhâry et Mouslim.

         Quel que soit sa situation, qu’elle soit épouse, fille, mère, il a été ordonné à l’homme de bien se comporter avec la femme. Faire le contraire est donc une désobéissance et passible d’un châtiment divin. Le Prophète (paix et salut d’Allah sur lui) a en effet dit : « Le croyant qui a la foi la plus parfaite est celui qui a le meilleur comportement. Les meilleurs d’entre vous, sont les meilleurs avec leurs femmes » Rapporté par Hâkim et authentifié par Albâny.

         L’homme marié doit chérir sa femme, bien lui parler, patienter sur ses défauts, lui apprendre sa religion…

         S’il divorce, il doit lui verser une pension et la loger d’une durée de trois menstrues, avant qu’elle ne puisse se remarier, comme il est dit dans le Coran 

[Et faites que ces femmes habitent où vous habitez, et suivant vos moyens. Et ne cherchez pas à leur nuire en les contraignant à vivre à l’étroit. Et si elles sont enceintes, pourvoyez à leurs besoins jusqu’à ce qu’elles aient accouché. Puis, si elles allaitent [l’enfant né] de vous, donnez-leur leurs salaires. Et concertez-vous [à ce sujet] de façon convenable ](s.65, v.6).

         S’il a des filles, qu’il leur apprenne leur religion, les éduque comme il se doit, ne les opprime pas, et elles seront pour lui un accès au Paradis comme il est dit dans le hadith suivant : « Celui qui a une fille, ne l’accable pas, ne la blâme pas, ne fait pas de différence entre elle et son fils : Allah le fera entrer au Paradis. » Il est aussi rapporté « Celui qui éduque deux filles jusqu’à ce qu’elles atteignent l’âge de la puberté, lui et moi ressusciterons le jour de la résurrection de cette façon (et il joignit les doigts de sa main.) » Rapporté par Mouslim.

         S’il a une mère, il doit être meilleur avec elle, car elle l’a porté pendant neuf mois. Elle a sacrifié son temps et sa vie pour s’occuper de lui. Il est dit dans le Coran : 

[ Et Nous avons enjoint à l’homme de la bonté envers son père et sa mère : sa mère l’a péniblement porté et en a péniblement accouché ; et sa gestation et son sevrage durent trente mois ] (s.46, v.15). Il est aussi dit :

[Et ton Seigneur a décrété : « N’adorez que Lui, et [marquez] de la bonté envers le père et la mère ] (s.17, v.23).

         Et si cette femme est une étrangère, il doit aussi bien se comporter avec elle. L’aider fait partie de l’Islam et être injuste envers elle est un grand péché, comme le Prophète (paix et salut d’Allah sur lui) a dit : « Ô seigneur ! Je mettrai dans la gêne ceux qui s’en prennent aux droits des deux faibles : l’orphelin et la femme. » Rapporté par Nassâï et Ibn mâjah et considéré comme bon par Albâny.

         La femme est un pilier dans la société dont le bon fonctionnement dépend d’elle. Si elle dévie, c’est toute la communauté qui en paiera le prix comme cela se passe de nos jours. Alors que dans l’Islam, dès les premières décades de l'ère hégirienne, la femme put s'imposer par sa large et efficace participation à côté de l'homme, dans la vie culturelle et sociale de la communauté musulmane. Aicha (épouse du Prophète et fille du ler Calife) avait une profonde érudition, qui à moins de 20 ans, fit d'elle une des plus brillantes figures de l'époque. Les grands compagnons du Prophète venaient la consulter sur les questions juridiques, historiques, littéraires et même médicales. Elle fait d’ailleurs partie de ceux qui rapportèrent le plus de hadiths (actes et paroles du prophète).

         Le prophète encouragea l’enseignement des femmes, en disant : « Rechercher la science est une obligation pour tout musulman. » Rapporté par Ibn Mâjah et authentifié par Albâny. Cela concerne aussi bien l’homme que la femme. Une femme vint voir le prophète et lui dit : « Ô messager de Dieu ! Les hommes se sont emparés de toutes tes paroles, consacre-nous donc un moment pour que l’on puisse te rencontrer et nous enseigner ce qu’Allah t’a appris. » Le prophète dit : « Réunissez-vous ce jour-là et ce jour-ci. » Ce qu’elles firent aussitôt ; durant ces jours, le prophète leur enseignait ce qu’Allah lui apprenait. Rapporté par Mouslim.

         Désormais, le champ d'action culturel de la femme s'élargit de plus en plus. Ibn Hajar, un des célèbres imams de l'Islam, cite dans ses oeuvres biographiques, plus de quinze cents femmes parmi lesquelles figurent des juristes et des savantes.

         Auprès d’Allah, la femme n’est aucunement inférieure à l’homme dans ses droits. Chacun dispose d’un rôle approprié avec des droits et des devoirs. Une personne n’est supérieure à une autre que par sa piété et non par son origine ou sa richesse, comme il est dit dans le Coran : 

[Certes, le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur.(s.49, v.13). Le messager de Dieu  dit également : « Ô vous les gens ! Votre Seigneur est unique et votre père est unique ; vous descendez tous d’Adam et Adam provient de la terre. Assurément, le plus noble d’entre vous auprès d’Allah, est le plus pieux et l’arabe n’a pas plus de mérite que le non arabe sauf s’il se distingue par la piété. » Authentifié par Albâny dans A-targhîb wa A-tarhîb

         En somme, on peut se rendre compte que la femme n’est pas opprimée en Islam. Et ceux qui prétendent le contraire sont, ou des adversaires de la religion, moyennant la ruse et le mensonge pour en éloigner les gens ; ou alors, ce sont des ignorants, qui suivent aveuglément et croient tout ce qui se dit, sans prendre la peine de vérifier ces informations.

Par ailleurs, alors que l’Islam nous inculque le bon comportement avec les femmes, certains musulmans n’agissent pas comme il convient. Bien que l’Islam désavoue leurs attitudes, leurs comportements contribuent malheureusement à souiller cette religion, faire fuir les gens et créer par la même occasion des amalgames. Le Prophète est la meilleure des créatures et un exemple pour tous. Il avait un comportement inégalable avec ses femmes : il était doux et clément envers elles, demandait leur avis, les aidait dans les tâches ménagères, plaisantait avec elles, ne levait pas la voix sur elles et ne les frappait pas… Il est un modèle pour tous : 

[En effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle [à suivre] ] (s.33, v.21). Il nous incombe donc de le suivre.

         Il n’y a qu’un Islam. Son enseignement se fait à travers le Coran et la Sunna (tradition prophétique) et non pas par les gens. Sinon il y aurait autant d’islams qu’il y a d’individus. Car chacun comprendrait l’Islam à sa manière. En connaissant véritablement ce qu’est l’Islam, on connaîtra alors les musulmans dans le vrai sens du terme, et on évitera ainsi les amalgames et les préjugés.

         La femme est une perle précieuse, il faut donc qu’elle se protège. C’est un trésor à la valeur inestimable, il faut donc qu’elle se mette à l’abri des machiavéliques intentions. C’est pour cette noble raison qui lui a été demandée de se voiler. Son voile n’est autre que sa dignité.

Dieu dit :

[O Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et très Miséricordieux] (s.33 v.59). Le voile permet à la femme de se protéger des turpitudes, d’être respectée et de préserver ainsi son honneur et sa pudeur.

         De même, Dieu dit : 

[Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d’avant l’Islam] (s.33 v.33). Dieu a conseillé aux femmes du Prophète de rester chez elles, et cela est valable pour toutes les autres femmes. Mais cela ne signifie pas qu’elles doivent être emprisonnées chez elle à longueur de journée. Dans toute chose il y a un juste milieu. En effet, le prophète n’enfermait pas la femme à la maison, comme ils prétendent ! Au contraire, il lui a permis de sortir lorsqu’elle avait des choses à faire, mais aussi pour rendre visite à ses proches et ses amis, pour rendre visite au malade, etc. Il lui a permis également d’aller à la mosquée, en disant : « N’empêchez pas les femmes d’aller aux mosquées. » Rapporté par Ahmad et Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny.

         De plus, le prophète aimait la compagnie de sa femme lors des invitations et les refusait si jamais l’inviteur n’admettait pas sa femme avec lui. D’après Anas, qui raconte que le prophète avait un voisin persan connu pour ses mets délicieux. Ce voisin prépara un plat pour le prophète et le convia à sa table. Le prophète lui dit : « Et mon épouse ? » (En parlant de son épouse Aïcha qu’Allah l’agrée) » Il répondit : « Non (je ne l’invite pas) » Le prophète rétorqua : « Je refuse donc. » Le voisin réitéra son invitation et le prophète  lui redemanda : « Et mon épouse ? » Il répondit : « Non (je ne l’invite pas). » Le prophète rétorqua de nouveau : « Je refuse donc. » Le voisin réitéra une nouvelle fois son invitation et le prophète lui redemanda : « Et mon épouse ? » L’homme, après trois demandes consécutives dit : « Je suis d’accord. » Le prophète et Aïcha se levèrent et se suivirent mutuellement jusqu’à atteindre la maison de l’inviteur. » Rapporté par Mouslim.

         La véritable définition de la femme, de la liberté, et du respect se trouve dans l’Islam. La femme ne sera reconnue comme femme que si elle suit ce qui lui aura été demandé. Dans ce cas, elle gagnera le respect ici-bas et le Paradis dans l’au-delà. Le Prophète a dit à cet effet : « Si la femme prie ses cinq (prières), jeûne son mois (ramadan), préserve sa chasteté, écoute son mari : elle entrera au Paradis par la porte qu’elle souhaite. » Rapporté par Ibn Hibbâne et authentifié par Albâny.

         Bernée par une idéologie qui prétend émanciper la femme, mais en réalité la dévalorise. Les personnes derrière cela targuent qu’ils ont libéré la femme, mais en l’animalisant ou en l’instrumentalisant. Elle est victime d’une société insidieuse, mais (curieusement) sans s’en rendre compte. L’Islam lui a donné sa véritable valeur, une position de respect et des droits sans équivalent.


         Se comporter avec la femme, comme l’Occident le veut, reviendrait à répandre le chaos et l’immoralité qui seraient à leur tour banalisés sur terre comme le montre déjà l’actualité. Se comporter avec la femme comme le veut l’Islam, donc comme Dieu le veut, Créateur, Législateur de lois sages ; aura pour conséquence logique l’harmonie de la société, la sérénité et le bonheur.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Samir Abou Taymyya Al-Jazairi - dans Les femmes en islam
17 janvier 2007 3 17 /01 /janvier /2007 22:55


SHeikh ‘Abder-Râzq Ibn ‘Abdel-Mouhsin al-Badr (hafidhahullâh)


BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm


Celui qui observe la situation de la femme musulmane telle qu’elle est exposée dans les enseignements de l’Islâm [Ta’lîm al-Islâm], en déduira une chose énorme quant au fait que l’Islâm préserve la femme des griffes de l’immoralité [Radhîla] et la libère du marais de la perversion [Fassâd]. En effet, sous la protection de l’Islâm, elle mène une vie de pureté, de chasteté, de protection, de pudeur, d’invulnérabilité, de noblesse, grâce à une éducation élevée, une moralité remarquable, et une grande pudeur, loin des railleries des loups et des pervers [Foussâq]. Celui qui réfléchit sur la situation de la femme de l’époque antéislamique [Djâhiliyyah], et l’évolution organisée par l’apparition de l’Islâm, ne peut être que frappé par cette réalité [Haqîqah].

[…]


Certes, « la femme [d’avant l’Islâm] s’achetait et se vendait comme les bestiaux [Bahîma] et les provisions [Matâ’] ; elle était contrainte au mariage et à la prostitution ; on héritait d’elle mais elle n’héritait pas ; elle était dirigée et elle ne dirigeait pas. La plupart de ceux qui la détenaient lui interdisaient de disposer de ses biens sans la permission de l’homme dont elle dépendait. Le mari avait le droit de disposer de sa richesse sans son accord. Dans certains pays, les gens avaient divergé sur le fait de savoir si [la femme] était un être humain ayant une âme et un esprit perpétuel [Roûh Khâlidat] comme l’homme ou non ? Si elle devait apprendre la religion, si ses actes d’adoration pouvaient être acceptés ? Pouvait-elle aller ou non au Paradis ou dans l’au-delà ? Une assemblée tenue à Rome décida que la femme était un animal [Hayawân] impur n’ayant ni esprit et ni éternité ; mais qu’elle devait pratiquer les actes d’adoration [‘Ibâdat] et travailler, museler sa bouche comme on le fait avec le chameau [Ba’îr] et le chien mordant [Kalb al-‘Ouqoûr] pour l’empêcher de rire et de parler, parce qu’elle est l’instrument du diable [Chaytân]. La plupart des législations permettaient au père de vendre sa fille. Certains Arabes considéraient que le père avait le droit de tuer sa fille, pire que cela, ils voyaient qu’il avait également le droit de l’ensevelir vivante. Parmi eux, il y en avait qui considéraient qu’il n’y avait pas lieu d’appliquer la loi du talion à l’endroit de l’homme qui tuait une femme, ni de prix de sang à verser. » [1]


 Et d’autres choses que celles-là pourraient être citées comme injustice et persécution que la femme pouvait subir et endurer. De nos jours encore, la femme – vivant en dehors de l’ombre [protectrice] de l’islâm – souffre toujours d’une servitude barbare, à tel point que certaines femmes non musulmanes en viennent à vouloir bénéficier du même traitement que la femme musulmane.


Voici ce que disait la célèbre journaliste Maxe Atrode [2] :


« Il vaut mieux que nos filles travaillent dans les maisons comme domestiques plutôt qu’à l’usine où il n’est pas rare d’attraper la tuberculose qui emporte la beauté de sa vie à jamais. Si seulement nos pays pouvaient être comme les pays musulmans ! Y règnent la pudeur, la chasteté et la pureté ; la domestique et l’esclave jouissent d’une vie confortable et sont traitées comme les enfants de la maison, il n’y a pas d’attentat à la pudeur. Certes, c’est un déshonneur pour l’Angleterre de faire de nos filles des modèles de perversion à cause de la généralisation de la mixité. Pourquoi ne cherchons-nous pas à faire travailler les jeunes filles dans un cadre conforme à leur nature, en les maintenant à la maison et en laissant le travail des hommes aux hommes afin de sauver leur honneur ? »


La journaliste Lady Cook écrit dans la gazette « Alico » [3] :


« La mixité est désirée par les hommes, c’est ce qui fait que la femme aspire à ce qui est contraire à sa nature. Et plus la mixité est répandue, plus il y a d’enfants adultérins. C’est une énorme épreuve pour la femme : en effet, l’homme qu’elle a aimé la laisse s’enliser seule dans la misère et la souffrance et goûter à l’animosité de l’humiliation, du déshonneur et de l’oppression, plus encore, la mort. Elle s’enfonce dans la misère, car la grossesse, avec ses multiples désagréments et malaises, diminue ses forces à la recherche de ses subsistances, et cela dans la souffrance, car elle est dans l’épreuve et ne sait plus que faire de sa propre personne. Elle connaît l’humiliation et le déshonneur : quel déshonneur peut-il y avoir au-delà de cela - Quant à la mort, dans de nombreux cas, ces femmes ont recours au suicide ou par d’autres choses que cela.

De toutes ces choses, l’homme n’en souffre pas. Bien au-delà de tous cela, c’est la femme qui est tenue pour responsable et c’est elle qui en subit les effets, alors que les causes de la mixité proviennent des hommes. N’est-il pas temps que nous cherchions à décharger – pour ne pas dire éradiquer – ces malheurs qui déshonorent la civilisation occidentale ? N’est-il pas temps que nous prenions des mesures pour empêcher la mort de milliers et de milliers d’enfants qui n’ont pas de péché, bien au contraire, les péchés procèdent de l’homme qui séduit la femme sensible par nature, et lui fait croire toutes sortes de choses avant de l’abandonner au dur châtiment dès qu’il arrive à ses fins… »

C’est ainsi que la femme subit une succession de formes de souffrance, de dommages et d’oppressions, et endure une souffrance énorme, elle qui ne souhaite qu’une chose, être libérée de tout cela pour mener une vie normale et harmonieuse, conforme à sa nature, sa constitution physique et ce à quoi elle est disposée. L’Islâm reste l’unique sauveur de la femme, qui lui assure la gloire, la sérénité et la quiétude. [4]



Notes

[1]Citer par Muhammad Rachîd Ridhâ dans « Houqoûq an-Nissâ fîl-Islâm » p.6

[2] Citer par Muhammad Rachîd Ridhâ dans « Houqoûq an-Nissâ fîl-Islâm » p.76

[3] Citer par Muhammad Rachîd Ridhâ dans « Houqoûq an-Nissâ fîl-Islâm » p.77-78

[4] Kitâb « al-Djâmi’ li-Bouhouth war-Rassâ-îl » du SHeikh ‘Abder-Râzq Ibn ‘Abdel-Mouhsin al-Badr, p.537-540

Partager cet article
Repost0
Published by Samir Abou Taymyya Al-Jazairi - dans Les femmes en islam
12 janvier 2007 5 12 /01 /janvier /2007 18:43



Son Statut dans la Umma

Par Shaykh 'Abdul 'Aziz Ibn Baz (d.1420H)

 

 

[1] Le statut de la femme musulmane dans l’islam est très noble et élevé et son effet est très grand dans la vie de chaque musulman. En effet la femme musulmane est la première enseignante dans la construction d'une société juste, lorsqu’elle suit la guidée du Livre d'Allah et la Sunna du messager (sallallahu 'alayhi wa sallam). Car l’adhésion au Qur`an et à la Sunna éloigne le musulman – homme ou femme – de l’égarement dans n'importe quelle question. L’égarement dont souffrent les diverses nations ne vient que de leur éloignement du chemin d'Allah - le Parfait, le Très-Haut - et de ce avec quoi Ses prophètes et messagers – que la Paix et les Prières d'Allah soient sur eux tous - sont venus. Le prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

 

 
« Je vous laisse deux choses, vous ne vous égarerez pas tant que vous vous y accrocherez, le Livre d'Allah et ma Sunna. » [2]

 

 

La grande importance du rôle de la femme musulmane - comme femme, sœur, fille et ses droits et devoirs – ont été expliqués dans le noble Qur`an et détaillés dans la Sunna authentique.

 

Le secret de son importance se trouve dans le fardeau énorme et la responsabilité qui est placée sur elle et les difficultés qu’elle doit endosser - responsabilités et difficultés dont certaines ne peuvent être supportées par un homme. C'est pourquoi fait partie des obligations les plus importantes, de montrer de la gratitude envers la mère, de la bonté et entretenir de bons rapports avec elle. Et à cet égard, on lui donne la préséance sur le père. Allah le Glorifié dit :

 

« Nous avons commandé à l’homme [la bienfaisance envers] ses père et mère; sa mère l’a porté [subissant pour lui] peine sur peine : son sevrage a lieu à deux ans.” Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination. » [Sourate Luqman 31:14]

 

 

« Et Nous avons enjoint à l’homme de la bonté envers ses père et mère : sa mère l’a péniblement porté et en a péniblement accouché; et sa gestation et sevrage durant trente mois » [Sourate Ahqaf 41:15]

Un homme est venu au messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) et a dit : « ô messager d'Allah! Qui parmi les hommes mérite plus que j’entretienne de bons rapports avec lui ? »

 

Il a répondu : « Ta mère. »

 

L'homme a demandé, « Qui ensuite ? »

 

Il a répondu : « Ta mère. »

 

L'homme a alors demandé, « Qui ensuite ? »

 

Donc le Prophète a répondu de nouveau : « Ta mère. »

 

Alors l'homme a demandé, « Qui ensuite? »

 

Donc il a répondu : « Ton père. » [3]

 

Donc cela nécessite que l'on donne à la mère trois fois la bonté et le bon traitement que l’on donne au père.

 

 

En ce qui concerne l’épouse, son statut et son effet sur l’apaisement de l'âme et sa sérénité ont été clairement montrés dans le noble verset, dans Sa Parole :

 

« Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. » [Sourate Ar-Rum 30:21]

 

Al-Hafidh Ibn Kathir (d.774H) - rahimahullah - a dit dans l'explication des termes muwaddah et rahmah contenus dans le susdit verset :

 

« Al-muwaddah signifie l'amour et l'affection et ar-rahmah signifie la compassion et la pitié - puisqu'un homme prend une femme en raison de son amour pour elle, ou par compassion et pitié pour elle; en lui donnant un enfant de lui … » [4]

 

Et la position unique que la femme du prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) Khadija - radiyallahu 'anha - a pris, avait un effet énorme dans le calme et l'assurance du messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam), lorsque l'ange Jibril ('alayhi salam) est venu pour la première fois à la caverne de Hira. Ainsi le prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) est revenu vers Khadija (radiyallahu 'anha) avec la première Révélation et son de cœur battait très fort et il tremblait, et il lui a dit : « Couvrez-moi! Couvrez-moi! »

 

Donc elle l'a couvert jusqu’à ce que sa crainte disparaisse, après quoi il a raconté à Khadija (radiyallahu 'anha) tout ce qui était arrivé et dit : « Je crains que quelque chose ne m'arrive. »

 

Donc elle lui a dit : « Jamais! Par Allah! Allah ne te déshonorera jamais. Tu maintiens les liens de parenté, tu aides le pauvre et l’orphelin, tu sers généreusement tes invités et aide ceux qui ont été affligés par un désastre. » [5]

 

 

Et n'oubliez pas 'Aisha (radiyallahu 'anha) et son grand effet. Au point que même les grands Compagnons prenait d'elle la science du Hadith et beaucoup de Sahabiyat ont appris d'elle les diverses règles se rapportant aux questions des femmes.

 

Et je n'ai aucun doute que ma mère - qu'Allah lui fasse miséricorde- a eu un effet énorme sur moi, en m’encourageant à étudier; et elle m'y a aidé. Qu’Allah augmente énormément sa récompense et la récompense de la meilleure des récompenses pour ce qu'elle a fait pour moi.

 

Et il n'y a aucun doute aussi, que la maison dans laquelle il y a bonté, douceur, amour et soin, avec l’éducation islamique correcte (tarbiya) affectera énormément l'homme. Donc il sera – si Allah le veut - couronné de succès dans ses affaires et dans toute chose – la recherche de la science, le commerce, le travail, ou autre que cela. Donc c'est à Allah Seul que je demande d'accorder le succès et de nous guider tous vers ce qu’Il aime et ce dont Il est satisfait. Et que les Prières et la Paix d'Allah soient sur notre prophète Muhammad et sur sa Famille, ses Compagnons et ses disciples.

 

 

Notes de bas de page :

 

 


[1] Cet article est une réponse à une question particulière concernant la position et le statut de la femme musulmane et a été pris de Majmu'ul Fatawa wa Maqalatil Mutanawi`a (3/348-350).

 

[2] Hassan : Rapporté par Malik dans Al-Muwatta (2/899) et Al-Hakim (1/93), d'après Ibn 'Abbas (radiyallahu 'anhu). Il a été authentifié par Shaykh Al-Albani dans As-Sahiha (No 1871).

[3] Rapporté par Al-Bukhari (No 5971) et Muslim (7/2), d’après Abû Hurayra (radiyallahu 'anhu).

[4] Tafsir Qur`anil A'dhim (3/439) d’Al-Hafidh ibn Kathir.

[5] Rapporté par Al-Bukhari (1/22) et Muslim (1/139), dans la longue narration de 'Aisha (radiyallahu 'anha).

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Samir Abou Taymyya Al-Jazairi - dans Les femmes en islam
10 juillet 2006 1 10 /07 /juillet /2006 12:32


Comme tous les ans à la même époque, les mêmes questions ressurgissent, les mêmes fatwas sont diffusées sur le net, la même effervescence…


Le Voyage sans Mahram


  • Mais qu’en est-il du point de vue religieux ?
  • La femme peut-elle vraiment voyager sans Mahram dans certaines conditions comme on le prétend ?
  • Si oui, quelles sont ces conditions ?


Pour aborder cette question, nous avons choisi comme support de base, un sous-chapitre de l’excellent livre de shaykh Salîm Al-Hilâlî « Al-Manâhî As-Shar’iyah » (Les interdictions religieuses), car il n’utilise que des hadiths authentiques et se contente la plupart du temps de rapporter les avis des savants sur ces preuves. Pour ceux qui voudraient approfondir cette question, elle est toujours abordée dans les livres de Fiqh dans le chapitre du pèlerinage.



Chapitre : l’interdiction pour la femme de voyager, sauf avec un Mahram ou son mari


Abû Sacîd Al-Khudhrî rapporte que le Messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Il n’est pas permis à une femme qui croit en Allah et au jour dernier de faire un voyage de trois jours ou plus sans son père, son fils, son mari, son frère ou un Mahram. » (Muslim : 1340)


‘Abd Allah Ibn ‘Amr Ibn Al-‘Âs rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « La femme ne peut voyager deux jours sans son mari ou un Mahram. » (Ibn Khuzaymah)


Abû Hurayrah rapporte que le Messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Il n’est pas permis à la femme musulmane de voyager d’une distance [parcourue] en une nuit sans un homme qui lui soit interdit [au mariage]. » (Muslim : 1339)


Abû Hurayrah rapporte que le Messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Il n’est pas permis à une femme qui croit en Allah et au jour dernier de voyager d’une distance [parcourue] en un jour et une nuit sans un homme qui lui soit interdit [au mariage]. » (Muslim : 1339, Al-Bukhârî : 1088)


Abû Hurayrah rapporte que le Messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « La femme ne peut voyager d’une distance d’un barîd sans un homme qui lui soit interdit [au mariage]. » (Abû Dâwûd)



Ce que l’on tire des hadiths :


1 – Il n’est pas permis à une femme qui croit en Allah et au Jour dernier d’accomplir un quelconque voyage sans son mari ou un Mahram comme son père, son frère, son fils, ou un autre homme qui lui est indéfiniment interdit au mariage.


C’est pourquoi les savants ont dit que les différents hadiths n’avaient pas pour but de fixer des distances. Parmi ces savants, Ibn Khuzaymah dans son Sahîh et Ibn Hibbân qui dit en commentaire du hadith de Abû Hurayrah (2732) : « Il a montré que la femme ne pouvait voyager, que la distance soit longue ou courte, sauf avec un Mahram. »


Et c’est ce qui est appuyé par le hadith de Ibn ‘Abbâs qui rapporte que le Messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Un homme ne peut s’isoler avec une femme que si elle a avec elle un Mahram, la femme ne peut voyager sans Mahram. » Un homme dit : « Ô Messager d'Allah ! Ma femme est partie accomplir le pèlerinage et moi je me suis enrôlé pour participer à telle bataille. » Le Prophète lui répondit : « Pars et accomplis le pèlerinage avec ta femme. » (Al-Bukhârî : 3006, Muslim : 1341) C’est pour cela qu’Ibn Hibbân donna pour titre à ce chapitre : « Du caractère répréhensible pour la femme de voyager, pour un court ou long terme, sans Mahram. »


Al-Hâfizh dit dans Fath Al-Bârî (4/75) : « La majorité des savants ont considéré qu’il s’agissait d’une interdiction globale en raison des différentes distances [rapportées dans les hadiths]. An-Nawawî a dit : « Ce n’est pas la distance exacte qui est visée, mais au contraire la femme ne peut parcourir toute distance considérée comme un voyage sans Mahram. Les distances n’ont été données qu’en fonction des différents évènements et ne doivent pas être prises en considération pour elles-mêmes. » »


2 – Al-Baghawî a dit dans Sharh As-Sunnah (7/20) : « Ce hadith montre que le pèlerinage n’est pas obligatoire à la femme si elle ne trouve pas de Mahram qui puisse l’accomplir avec elle, et c’est là l’avis de An-Nakhacî, Al-Hasan Al-Basrî, At-Thawrî, Ahmad, Ishâq... D’autres ont été d’avis qu’elle devait l’accomplir en compagnie d’un groupe de femmes, comme Mâlik et As-Shâfi’î. Mais le premier avis est plus fort en raison du sens apparent du hadith. »


3 ­– Al-Baghawî a dit (7/21) : « Quant à la mécréante qui embrasse l’islam sur une terre de mécréance, ou l’esclave musulmane qui fuit les mécréants, elles doivent quitter la terre de mécréance même sans Mahram, et même si elle est seule si elle ne craint rien. »


Al-Hâfizh dit dans Fath Al-Bârî (4/76) : « D’autres ont ajouté : ou une femme qui s’est détachée de la caravane et qui est trouvée par un homme de confiance. Il lui est permis de voyager avec elle jusqu’à ce qu’il l’amène jusqu’à la caravane. »


Je dis
 : ce sont là des voyages de nécessité (Safar Ad-Darûrah), et celle qui est contrainte par la nécessité ne commet aucun péché, mais la nécessité doit être clairement définie.


4 – Ceux qui ont permis à la femme de voyager sans son époux ou un Mahram ont utilisé des arguments qu’il faut indiquer afin que les gens de la masse ne soient pas trompés :


a) Certains ont fait l’analogie entre l’accomplissement du pèlerinage obligatoire en compagnie pieuse ou avec des femmes de confiance, et le voyage de la mécréante qui embrasse l’islam sur une terre de mécréance et qui voyage vers la terre d’islam, ou d’autres cas du même genre.


Les savants ont répondu à cela en disant que cela était un voyage de nécessité et que l’on ne pouvait le comparer avec un voyage choisi. Ceci car la mécréante qui se convertit se protège d’un mal concret (le fait de rester sur la terre de mécréance) en s’exposant à un mal possible (qu’elle pourrait rencontrer en voyage), ce qui n’est pas le cas pour le pèlerinage.


b) Ils ont également utilisé pour argument le fait que ‘Umar a permis aux épouses du Prophète d’accomplir le pèlerinage lors du dernier pèlerinage qu’il accomplit. Il envoya avec elles ‘Uthmân Ibn ‘Affân et ‘Abd Ar-Rahmân.


Les savants y ont répondu de deux manières : Premièrement : l’acte ne ‘Umar n’est attribué qu’à lui et pas au Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). Deuxièmement : Les Mères des croyants étaient interdites (au mariage) aux croyants.


c) Certains ont donné pour argument le hadith du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) qui dit à ‘Idî Ibn Hâtim : « Si tu vis assez longtemps, tu verras des femmes sur des palanquins venir depuis Al-Hîrah et tourner autour de la Ka’bah, ne craignant rien d’autre qu’Allah (et rien d’autre sur le chemin). » (Al-Bukhârî : 3595)


Les savants y ont répondu en disant que ce hadith indiquait une chose qui allait se passer, et pas que cela était permis [d’ailleurs Al-Bukhârî l’a mis dans le chapitre consacré aux signes de la prophétie]. Leurs opposants ont alors prétendu qu’il s’agissait d’une information dans un contexte de louange montrant l’élévation de l’islam et la permission de le faire. As-Shawkânî a dit dans Nayl Al-Awtâr (5/17) : « Il est plus juste de le comprendre à la manière des premiers de façon à réunir ce hadith et les autres à ce sujet (qui montrent l’interdiction). »


5 - Al-Hâfizh dit dans Fath Al-Bârî (4/77) : « Les savants ont exposé les conditions pour être considéré comme un Mahram qui est celui qui est interdit au mariage à une femme de manière permanente en raison d’une cause légale. Donc il ne peut être un Mahram pour la sœur et la tante de son épouse […] de même que pour la femme qu’il a maudit suite à un adultère. L’imam Ahmad a même excepté le père mécréant qui ne peut être un Mahram pour sa fille musulmane, car on n’est pas à l’abri qu’il la tente dans sa religion en s’isolant avec elle. » As-Shawkânî a dit dans Nayl Al-Awtâr (5/17) après avoir rapporté les propos de Al-Hâfizh et les avoir approuvés : « Cela implique qu’il faille ajouter à cela l’ensemble des proches mécréants, puisque la crainte est toujours présente. »


Ici s’arrêtent les propos de shaykh Salîm Al-Hilâlî. Mais il y a toujours d’autres ambiguïtés soulevées, et on peut se demander quelle pieuse intention les pousse à vouloir faire sortir et voyager sans Mahram la femme musulmane ? Il est donc faux de dire qu’il y a dans Al-Bukhârî un hadith qui permet à la femme de voyager seule si on ne craint rien et que l’on voyage en groupe. Nous avons rapporté plus haut les hadiths de Al-Bukhârî à ce sujet et rien n’indique ce qu’ils prétendent. A ce sujet, nous mettons en garde nos frères et sœurs francophones contre ceux qui « rapportent les avis », nombreux sont ceux qui pratiquent des coupures volontaires dans les propos des savants et disent ensuite : untel a dit, un autre a dit, et finalement on vous laisse le choix (de pencher vers les passions), et ce n’est pas cela la science, car la vérité est une et elle a ses preuves. C’est le cas sur cette question : on s’appuie faussement sur les propos de Ibn Hajar dans Fath Al-Bârî pour montrer que certains savants hanafites ou shaféites ont permis le voyage de la femme sans Mahram sous conditions comme nous l’avons mentionné plus tôt. Mais ce qui n’apparaît jamais est ce que dit Ibn Hajar : « Parmi les règles des hanafites est qu’ils donnent priorité aux Textes généraux sur les Textes spécifiques, et délaissent ce qui est général et peut porter à interprétation pour ce qui est plus spécifique, et sur cette question ils ont enfreint leur règle. » On « oublie » également de dire que les savants qui ont permis ce voyage ne visaient que le voyage obligatoire (donc essentiellement le pèlerinage à la Mecque) comme le dit Al-Hâfizh : « l’imam Ahmad s’est attaché au sens global du hadith en disant : si elle ne trouve pas de mari ou de Mahram, le pèlerinage ne lui est pas obligatoire, et c’est cet avis qui est connu de lui. Il y a un autre avis que l’on rapporte de lui et de Mâlik qui est de dire que ces hadiths ne concernent pas le voyage obligatoire, et il y a unanimité pour dire que c’est sur ce cas précis (le voyage obligatoire) qu’ils s’appliquent. » Ibn Hajar dit ensuite au sujet de certains savants shaféites qui sont d’avis que la femme peut voyager avec un groupe de femmes, voire seule si la route est sûre : « Et tout cela ne s’applique (pour les shaféites) que pour le pèlerinage et la ‘umrah). Al-Qufâl a eu un avis singulier en disant que cela s’appliquait à tous les voyages, mais Ar-Rawyânî lui a répondu en disant que cela était contraire aux Textes. »


Ibn Abî Zayd Al-Qayrawânî a dit : « Il n’y a aucune preuve venant appuyé l’avis de l’imam Mâlik disant que la femme peut accomplir le pèlerinage en compagnie d’un groupe de femmes de confiance, car les hadiths montrent l’interdiction de voyager sauf avec un Mahram. » (Al-Jâ’mi’, p.216)


On peut également lire dans Masâ’il Ishâq An-Naysâbûrî : « [La permission des savants] ne concerne que la femme qui y est contrainte, après avoir perdu son Mahram en cours de voyage. Les savants lui ont alors permis de terminer son voyage en compagnie d’un groupe de femmes de confiance, et c’est là l’avis de l’imam Ahmad. Quant au fait de débuter un voyage sans Mahram cela n’est pas permis. » (705)


On attribue également faussement la permission pour la femme de voyager sans Mahram à Shaykh Al-Islâm ibn Taymiyyah, alors que ce n’est pas aussi évident que cela :


On a demandé à Shaykh Al-Islâm ibn Taymiyyah : est-il permis à la femme d’accomplir le pèlerinage sans Mahram ?


Il répondit : Si cette femme est très âgée (Al-Qawâ’id qui sont généralement) ménopausée, qu’elle n’espère plus le mariage et qu’elle n’a pas de Mahram, un des avis des savants lui permet d’accomplir le pèlerinage avec quelqu’un en qui elle a confiance, et c’est un des deux avis rapportés de l’imam Ahmad, ainsi que de Mâlik et Shâfi’î. »


Donc rien de plus que ce qui a été cité plus tôt : certains savants ont été d’avis que la femme pouvait voyager seule pour accomplir le pèlerinage, mais l’avis le plus conforme aux textes est que cela ne lui est pas permis. Il est également permis à la femme de voyager seule en cas de nécessité impérieuse comme nous l’avons rappelé plus tôt, encore faut-il définir clairement ce qu’est cette nécessité.


Donc voyager vers le marché du Bourget n’est pas un pèlerinage, et c’est très loin d’être une nécessité. Que ceux qui s’y sont déjà rendus soient sincères et nous disent franchement quelle science utile et impérieuse ils en ont ramené ? Et ceux-là mêmes qui vous encourageront à venir « pour la science » sont les mêmes qui trois jours plus tard reprocheront aux salafis de toujours se borner à la science et « de ne pas agir ». S’ils vous encouragent à venir pour le rassemblement et l’union des musulmans, c’est qu’ils n’ont pas compris ce que signifiait Al-Jamâ’ah dont l’unique sens nous est donné par l’imam As-Shâfi’î :


« Quel est le sens de l’ordre du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) de s’attacher au groupe des musulmans ? Cet ordre n’a qu’un sens. Et comment pourrait-il n’avoir qu’un seul sens ? S’ils sont éparpillés dans différents lieux, aucun d’entre eux ne peut respecter ce rassemblement des corps. Et parfois les corps ont été rassemblés et réunissaient à la fois les musulmans et les mécréants, les pieux et les pervers. Ainsi le rassemblement des corps n’est pas le sens de l’ordre du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), car il n’est pas réalisable, et qu’il ne produit rien. L’attachement au groupe des musulmans n’a qu’un seul sens qui est de se conformer à tout ce qui est licite, illicite et d’obéir à tout ce qui fonde le groupe. Celui qui est du même avis que le groupe des musulmans, s’est attaché à lui, et celui qui en diverge s’en est détaché. » (Ar-Risâlah : 474-476)


wallahu ‘alam



Partager cet article
Repost0
Published by Samir Abou Taymyya Al-Jazairi - dans Les femmes en islam
12 janvier 2000 3 12 /01 /janvier /2000 02:55

 

1 – La femme est semblable à l’homme en matière de responsabilité vis-à-vis des lois islamiques : lorsque les conditions de la responsabilité sont remplies (appartenance à l’Islam – majorité – raison) elle est astreinte aux mêmes obligations que l’homme en termes de prière, de zakât, de jeûne et de pèlerinage. La seule différence est qu’elle bénéficie, par la volonté du Législateur, de certains allègements ; ainsi elle est dispensée de la prière et du jeûne en période des menstrues et lochies et rattrape les jours manqués une fois purifiée, [seulement pour le jeûne]. Ces mesures ne visent qu’à tenir compte de son état physique et psychique en période des menstrues et des lochies.

 

2 – La femme est semblable à l’homme concernant la récompense et le châtiment ici-bas et dans l’au-delà. Allah I dit à cet effet : ( Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant Croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleurs de leurs actions. )[1].

 

3 – La femme est semblable à l’homme en ce qui concerne sa nature humaine : elle n’est pas la source du péché (originel) ni la cause de l’expulsion d’Adam du Paradis comme le prétendent les érudits des religions précédentes. Allah I dit : ( Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux là, a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement. )[2].

 

Allah I a indiqué dans ces versets qu’Il a créé les deux sexes, mâle et femelle, à partir d’une seule et même origine ; il n’y a pas de différence quant à leur création, ni quant à leurs aptitudes respectives, ils sont égaux. Par ce principe, l’Islam a abrogé tous les systèmes antérieurs qui attribuaient injustement à la femme une nature inférieure à celle de l’homme, ce qui la privait d’une grande partie de ses droits en tant qu’être humain. Le Messager r a dit : Les femmes ne sont que des sœurs germaines des hommes[3].

 

4 – La femme, comme l’homme, a le droit au respect, et sa dignité doit être préservée ; tout individu coupable de calomnie à son égard est passible de châtiment comme Allah I le dit : ( Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingts coups, et n’acceptez plus jamais leur témoignage. Et ceux là sont les pervers. )[4].

5 – La femme, tout autant que l’homme, a le droit de prétendre à l’héritage. Allah I dit à cet effet : ( Aux hommes revient une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches ; et aux femmes une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches, que ce soit peu ou beaucoup : une part fixée. )[5].

 

L’Islam lui a accordé le droit à l’héritage alors qu’elle en était privée dans la Jahiliyya [la période du paganisme préislamique], plus grave encore, elle était alors perçue comme un bien dont on héritait. Allah I dit :

 (Ô les Croyants ! Il ne vous est pas licite d’hériter des femmes contre leur gré. Ne les empêcher pas de se remarier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donné )[6].

Oumar ibn Al Khattâb t a dit : « J’en jure par Allah, nous n’accordions pas de valeur aux femmes dans la Jahiliyya, jusqu’à ce qu’Allah révélât à leur sujet ce qu’Il révéla et leur accordât et ce qu’Il leur accorda.»[7].

 

6 – La femme, à l’instar de l’homme, est reconnue comme une personne au sens juridique, libre d’effectuer des transactions financières sans avoir besoin d’une quelconque tutelle ou de souffrir de restrictions dans ses transactions, sauf ce qui contredit la loi. Allah I dit : ( Ô les Croyants ! Dépensez les meilleures choses que vous avez gagnées)[8]. Il dit également : ( Donneurs et donneuses d’aumône, jeûneurs et jeûneuses, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs assidus d’Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense)[9].

 

7 – L’Islam considère le fait d’honorer la femme comme le signe d’une personnalité saine, accomplie et vertueuse, le Prophète r a dit à cet effet : « Le Croyant dont la foi est la plus complète est celui qui a le meilleur comportement ; et les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs envers leurs femmes »[10].

 

8 – La femme est soumise aux mêmes responsabilités que l’homme en matière d’apprentissage et d’enseignement, le Prophète r a dit en effet : «La recherche du savoir est une obligation pour tout musulman »[11] .

Les savants sont unanimes pour dire que le mot « musulman » englobe aussi bien l’homme que la femme.

 

9 – La femme est l’égale de l’homme en matière d’éducation, tous deux ont droit à une bonne éducation et à une bonne formation ; mieux encore, l’Islam considère l’éducation et la prise en charge des filles comme une des causes d’entrée au Paradis, car le Prophète r dit à ce sujet : «Quiconque prend en charge, trois filles, les éduque, les donne en mariage et les traite convenablement, aura le Paradis (comme récompense)»[12].

 

10 – La femme, tout comme l’homme, doit assumer la responsabilité de la réforme de la société en recommandant le bien et interdisant le mal. Allah I dit : ( Les Croyants et les Croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakât et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage )[13].

 

11 – La femme est comme l’homme en matière d’octroi d’asile. Allah I dit : (Et si l’un des associateurs te demande asile, accorde-le lui, afin qu’il entende la parole d’Allah, puis fais-le parvenir à son lieu de sécurité )[14]

 

Le Prophète r a dit : « Les musulmans sont solidaires pour ce qui concerne la protection ; le plus modeste d’entre eux peut l’accorder ; et celui qui n’observe pas l’engagement (de protection) d’un musulman aura contre lui tout à la fois la malédiction d’Allah, celle des Anges et celle des hommes ; et l’on n’acceptera de ce coupable ni repentir, ni expiation»[15].

 

Ceci est un droit acquis aussi bien pour les hommes que les femmes, comme le confirme le hadith rapporté d’après Oummou Hâni fille de Abû Tâlib qui dit : «L’année de la conquête de la Mecque, je me rendis chez le Messager d’Allah r que je le trouvai en train de se laver tandis que sa fille Fatima le dérobait aux regards. Je le saluai et il demanda : Qui est-ce ? -C’est moi, Oummou Hâni, fille de Abû Tâlib, lui répondis-je. -Sois la bienvenue, Oummou Hâni, reprit-il. Lorsqu’il eut achevé de se laver, il se leva et fit une prière de huit rakaates enveloppé d’un simple voile. Sa prière terminée, je lui dis : Ô Messager d’Allah, le fils de ma mère prétend qu’il va tuer un homme que j’ai pris sous ma protection, et cet homme c’est Untel fils de Houbairah. Oummou Hâni, me répondit le Messager d’Allah r notre sauvegarde est acquise à ceux à qui tu l’as donnée. Ceci, ajouta Oummou Hâni, se passait dans la matinée. »[16]

 

Pour mettre en exergue sa valeur en Islam, elle accorde la protection au nom des musulmans, le Prophète r a dit : « Certes, la femme s’engage pour les gens -  c’est-à-dire qu’elle accorde la protection au nom des musulmans »[17].

           

Toutefois, il y a des domaines ou des prérogatives qui sont spécifiques aux hommes, et nous aurons l’occasion de les étudier quand nous aborderons les préjugés courants au sujet de la femme.

           

Il est tout à fait opportun d’examiner avant cela quelles étaient la situation et la place de la femme avant l’avènement de l’Islam et comment elles ont évolué après l’Islam pour mettre en évidence la place honorable dont jouit la femme en Islam.


Source :
Abdou Rahman Abdul Karim Ach-Chaïhah - Royaume d’Arabie Saoudite


 ________________________
Note :

[1] Sourate 16 : An-Nahl, verset 97.

[2] Sourate 4, verset 1.

[3] Abû Dâwud (1/61), hadith n° 236

[4] Sourate 24 : An-Nur, verset 4.

[5] Sourate 4 : An-Nisa, verset 7.

[6] Sourate An-Nisa, verset 19.

[7] Mouslim (2/1108), hadith n° 1479.

[8] Sourate 2 : Al-Baqarah, verset 267.

[9] Sourate 33 : Al-Ahzâb, verset 35.

[10] Sahih Ibn Hibban, 9/483, hadith n° 4176.

[11] Ibn Maja (1/81), hadith n° 5147.

[12] Abû Dâwud (4/338), hadith n° 5147.

[13] Sourate 9 : At-Tawbah, verset 71.

[14] Sourate 9 : At-Tawbah, verset 6.

[15] Al Boukhari (3/1160), hadith n° 3008.

[16] Al Boukhari (1/141), hadith n° 350

[17] At-Tirmidzi, 4/141; n°1579.     



Partager cet article
Repost0
Published by Samir Abou Taymyya Al-Djazairy - dans Les femmes en islam